Par Cyprien Afana__________
L’Udc s’oppose au diktat de Paul Biya
Dans sa déclaration du 6 juin dernier, l’Union Démocratique du Cameroun fustige l’utilisation abusive et excessive de l’article 15 alinéa 4 de la constitution par le régime de Yaoundé, pour « confisquer l’usage du calendrier électoral, en excluant d’autres parties prenantes, en déni des valeurs républicaines. » Même si la Première nationale de l’Udc reconnaît que des dispositions de cet article permettent au Président de la République de proroger ou abréger le mandat des députés, elle souligne que ceci ne doit toutefois se faire qu’en cas de crise grave ou lorsque les circonstances l’exigent.
Paul Biya interpellé…
Tomaïno Ndam Njoya demande instamment au Président de la République et à son gouvernement entre autres :
-De respecter le calendrier électoral initial, qui prescrit les élections couplées (municipales et législatives) au mois de février 2025 ;
-De s’abstenir de signer le décret de prorogation du mandat des conseillers municipaux ;
-De publier dès à présent par souci d’équité électorales les dates précises des différents scrutins, afin de permettre aux différentes parties prenantes du processus électoral de s’investir sur le champ politique avec assurance.
La présidente de l’Udc est aussi revenue sur le ton violent que certains membres du gouvernement utilisent pour s’adresser aux leaders politiques.
Elle invite par la même occasion les députés démocrates, républicains et citoyens à se joindre à elle pour rejeter toute tentative de prorogation du mandat des élus.