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 Un appel à l’action face à la déliquescence du tissus social camerounais lancé à l’hémicycle.

Le coup de gueule de la doyenne d’âge

La rentrée parlementaire du mardi 5 novembre au Cameroun a été marquée par des discours enflammés et des dénonciations passionnées de la part de la doyenne d’âge, Laurentine Nkoa Mfegue. En sa qualité de députée du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) la veuve de l’ancien ministre Joseph Mbede, a pris la parole pour dénoncer ses collègues députés ainsi que les membres du gouvernement, mettant en lumière les problèmes majeurs qui affligent le pays.

Dans un vibrant réquisitoire, Mme Nkoa Mfegue a vivement critiqué le gouvernement du Premier ministre Dion Ngute, ainsi que ses collègues députés, les accusant d’affairisme, d’absentéisme et de délations. Revenant aux manquements des membres du gouvernement, elle a souligné que les villes camerounaises étaient plongées dans une crise des déchets, avec des montagnes d’ordures qui s’accumulent, tandis que les routes se détériorent progressivement. La corruption endémique ronge le tissu social, et les maladies hydriques continuent de décimer les populations. De plus, les centres hospitaliers souffrent d’un manque de personnel qualifié et en nombre suffisant.

Le secteur de l’éducation n’est pas épargné par ces problèmes. Les enseignants, tant du primaire que du secondaire et du supérieur, se battent pour obtenir de meilleures conditions de travail et un meilleur niveau de vie. Beaucoup ont tout simplement pris le chemin de l’exil. 

 Les élèves, confrontés à des réalités sociales difficiles, sont parfois entraînés dans la drogue, ce qui mène à des agressions mortelles contre les enseignants dans les salles de classe. L’Université camerounaise est également en retard par rapport aux standards internationaux, ce qui soulève des questions quant à la réalisation des objectifs de développement fixés par le gouvernement pour 2035.

Malgré les discours prometteurs du gouvernement sur l’émergence du Cameroun en 2035, la situation actuelle montre une impuissance face aux défis qui entravent le développement du pays. Les coupures intempestives de courant électrique viennent plomber les initiatives économiques et le progrès global.

La rentrée parlementaire a donc mis en évidence l’urgence d’une action concertée pour faire face à ces problèmes. Les dénonciations de Mme Nkoa Mfegue ont résonné auprès de nombreux citoyens camerounais qui aspirent à un changement significatif. Il est nécessaire de mettre en place des mesures concrètes pour lutter contre la corruption, améliorer les infrastructures, renforcer le système de santé, garantir un enseignement de qualité et stimuler le développement économique.

Il reste à voir si les paroles prononcées lors de cette rentrée parlementaire se traduiront par des actions concrètes de la part des dirigeants et des législateurs. La population camerounaise espère que cette prise de conscience servira de catalyseur pour un véritable changement et une amélioration des conditions de vie dans le pays.

Par Sam Noukat

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