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SIGNE DES TEMPS :Comment le duel MINSEP/FECAFOOT a profondément fissuré l’édifice Rdpc. Un séisme en perspective, après plus de quarante années de pontificat présidentiel.

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Par Thomas Tankou____________

On aura beau procéder au replatrage mais les techniciens du génie civil sont formels : Un édifice fissuré doit impérativement être démoli, jusqu’à la fondation. Procéder à un quelconque mastication relève d’une suicidaire fuite avant.
Cette métaphore renseigne à suffire sur l’embarras devant lequel se trouve actuellement coincé le régime crépusculaire de Yaoundé, face à la guéguerre qui oppose ses créatures entre elles.
En procédant aux « hautes vérifications » auprès de son propre clan au palais d’Etoudi, Samuel Eto’o se serait rendu compte que « les hautes instructions » n’étaient en fait qu’un canular. Et les Camerounais ont bien assimilé la leçon. D’ailleurs dans le communiqué rendant public l’ultime liste de son staff, l’ancien capitaine des lions indomptables n’a pas manqué de rendre un vibrant hommage au locataire du palais de l’Unité, pour sa sollicitude constante dans cette affaire. Paul Biya aura ainsi joué l’ultime partition dans une cacophonie qui a secoué le landerneau politico-sportif camerounais pendant plus d’un mois. La presse nationale et internationale en a fait les choux gras. Des informations, des communiqués et contre communiqués ont secoué la toile. Ils ont usé et abusé des « hautes instructions » du Présidence de la République. En moins de 24 heures, des cadres du ministère des sports et de l’éducation physique détachés au Minsup ont été renvoyés dans leur administration d’origine avant d’être affectés le même jour à plus de 700 kilomètres de Yaoundé où ils officiaient jusque-là.
Sur les plateaux de débats, les communicants du Rdpc se sont crêpés le chignon. Au grand mépris de la discipline du parti. La solidarité de façade souvent affiché par les militants du parti de la flamme a foutu le camp. Cet imbroglio est venu en rajouter au cas Atanga Nji, désavoué dans son obstination à vouloir utiliser la justice pour régler quelques comptes aux « anticonformistes ». Il a notamment tenté de déstabiliser le Pcrn de l’intérieur, comme il l’a fait par le passé avec le Mdr de feu Dakolé Daissala, et le Cpp que préside Edith Kah Walla.

Victoire à la Pyrrhus de Samuel Eto’o…

C’est quand le vent souffle qu’on voit les fesses de la poule…
Cette pensée de sagesse populaire chez les Bantous a solidement fait son nid au Cameroun, dans ce qui convient d’appeler CRISE MINSEP/FECAFOOT. Certains observateurs pensent que l’on a coupé la poirre en deux, dans cette affaire qui a failli remettre en cause l’autorité de l’Etat. Soit ! Même si beaucoup de partisans de la chapelle de Tsinga ont laissé des plumes dans cette affaire. Mais qu’importe !
Que l’on aime Samuel Eto’o ou pas – d’ailleurs qu’il ne s’agit pas ici d’une histoire d’amour – les mémoires collectives et individuelles retiendront de lui l’image d’un garçon téméraire qui n’aura ménagé aucun effort pour atteindre ses objectifs. Il s’est opposé aux prétendues « hautes instructions ». Et le déroulement des évènements lui ont donné raison. Du moins jusqu’à présent. Les Camerounais qui, pour la plupart se doutaient de l’authenticité des « hautes instructions » du président de la République comprennent désormais ce qu’il en est exactement. Un argument supplémentaire au député Jean Michel Nintcheu qui a esté le Sgpr et le Président de la République en justice pour les raisons évoquées supra. Les Camerounais grâce à l’opiniâtreté de Samuel Eto’o Fils, sont désormais témoins de cette forfaiture savamment enchevêtrées par des créatures du Renouveau, en panne de repère. Le peuple n’est plus dupe, les menaces ne passent plus.
Même le Moulinex du tristement célèbre théoriciens des abeilles et ses serpents affamés sont désormais coincés dans les meules du broyeur-mélangeur du CHANGEMENT.

Les médias camerounais…dans la sauce !

Les journalistes camerounais, pour la plupart ont choisi leurs camps, regardant le doigt de Eto’o, alors que ce dernier montre leur montre la lune. Nombreux sont ceux d’entre ceux-ci, qui sont devenus de dangereux propagandistes. Même les talentueux éditorialistes clochardisés par un pouvoir cynique se sont mis au pas. Chacun choisissant son camp pour quelques prébendes. Écumant les plateaux de télévision les dimanches et dans les émissions de grande écoute de la soirée, ils ont fait chorus pour l’un ou l’autre camp, au gré de leurs intérêts. Si quelques-uns ont émergé du lot, leur nombre est resté insignifiant pour infléchir la courbe.
Ni Roland Tsapi du groupe de presse Balafon dans ses multiples chroniques quotidiennes, n’a pu convaincre ses confrères que le journaliste est le chien de garde de la société.
Encore moins Serge Alain Ottou, le talentueux modérateur qui a eu maille à partir dans cette affaire Fecafoot. Avec ses multiples invités en plateau d’Equinoxe soir. Pour la plupart venus défendre des positions parfois indéfendables.

Vox populi…

Longtemps enfermé dans la lutte contre ses propres peurs et ses allucinations, le peuple a enfin pris son destin en mains. Convaincus que l’heure du changement a enfin sonné. En témoignent les inscriptions massive sur les listes électorales qui, curieusement donnent des insomnies à certaines personnes.
Comme l’a si bien dit le Pr Maurice Kamto dans l’une de ses sorties, « …les heures les plus proches de l’aurore sont les moments les plus sombres de la nuit. »

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