Se basant sur le rapport d’essai numéro 930 A sollicité par le Minader et délivré par le Centre Pasteur de Yaoundé, le riz de marque BIG JOE RED 100% brisures n’est pas impropre à la consommation humaine, contrairement au contenu d’un vidéogramme qui affole la toile. La qualité est jugée satisfaisante selon les critères microbiologiques de paramètres analysés.
Du coup le problème qui se pose est celui des quantités disponibles, malgré les efforts fournis par le ministère du commerce.

Du bon riz mais, un grain de sel dans… l’amer

Par Thomas Tankou_____________

La vente promotionnelle de riz au Cameroun initiée par Luc Magloire Mbarga Atangana fait couler beaucoup d’encre et de salive. Des internautes mal intentionnés font défiler sur la toile des images qui ne reflètent pas du tout la réalité. Des vidéos qui remettent en cause la qualité du riz subventionné par le ministère du commerce et mis à la disposition des populations. Pourtant les résultats d’examens de laboratoire délivrés par le Centre Pasteur attestent cette céréale n’est pas impropre à la consommation. Le problème qui se pose est plutôt la modicité des quantités, malgré la bonne volonté du ministre camerounais en charge du commerce. En dehors de notre cacao dont il il a contribué à rehausser le label, Luc Magloire Mbarga Atangana s’évertue à atténuer les effets de l’inflation au Cameroun. Plus précisément en ce qui concerne les produits de forte consommation. Mais, un soutien est nécessaire pour l’accompagnement des producteurs locaux en général.

Face à la montée inexorable du coût de la vie, le ministère du Commerce a ainsi lancé une vente promotionnelle de riz pour atténuer les souffrances des populations. Cependant, malgré ces efforts louables, les quantités disponibles demeurent insignifiantes. Le sac de 100 kg, proposé à 15 000 francs CFA au lieu de 28 000 francs sur le marché local, suscite déjà un engouement palpable. Mais révèle aussi l’ampleur de la crise économique que traversent les Camerounais.

Des files d’attente interminables se forment devant les points de distribution à Yaoundé, Douala et Bafoussam, témoignant de la précarité économique qui touche de nombreuses familles. Ces scènes de désespoir soulignent l’urgence d’une réponse plus robuste de la part des autorités. La situation actuelle appelle à une réflexion profonde sur l’import-substitution, une approche qui pourrait être la clé pour sortir de cette impasse.

Vulgarisation de l’import-substitution…

Pour véritablement résoudre le problème de la vie chère, il est impératif que le gouvernement intensifie la vulgarisation de l’import-substitution. Cette stratégie vise à encourager la production locale et à réduire la dépendance vis-à-vis des importations. En soutenant les agriculteurs locaux, le gouvernement peut non seulement garantir la sécurité alimentaire, mais aussi stimuler l’économie nationale.

Un appel à l’action du côté du gouvernement…

Il est crucial que les pouvoirs publics prennent des mesures concrètes pour financer l’agriculture. L’investissement dans le secteur agricole permettrait aux producteurs locaux de cultiver du riz et d’autres céréales en quantité suffisante pour répondre à la demande croissante. Cela nécessiterait des politiques incitatives, des formations pour les agriculteurs, ainsi que des infrastructures adaptées pour faciliter la production et la distribution.

Les initiatives de soutien à l’agriculture ne doivent pas être temporaires, mais plutôt intégrées dans une vision à long terme pour le développement du secteur. En créant un environnement favorable à la production locale, le gouvernement pourra non seulement améliorer les conditions de vie des populations, mais également renforcer la résilience économique du pays face aux fluctuations des marchés internationaux.

Un pas vers la résorption du problème…

La vente promotionnelle de riz est un premier pas vers l’aide aux populations, mais elle ne saurait suffire. Un engagement ferme et durable des autorités est nécessaire pour bâtir un avenir où les Camerounais auront accès à des produits de base à des prix abordables. Seul un soutien actif à l’agriculture locale pourra apporter une solution pérenne à la crise actuelle et garantir une sécurité alimentaire pour tous.