La grande cérémonie d’inauguration du “Schang” et du koh” (ouvrages traditionnels à toits coniques), ce 23 février chez Wabo Noula’amo s’est finalement déroulée dans la paix et l’harmonie. D’importantes personnalités administratives, politiques et traditionnelles des quatres aires culturelles du Cameroun ont fait le déplacement de Bahouan pour célébrer la culture.
Des têtes couronnées aussi. On a noté la présence, outre du chef Bandjoun, celle S.M Biloa Effa du Centre, du chef de Sodiko dans le Littoral…
Un pied de nez aux théoriciens du tribalisme de tous bords…

Le Fô de Bandjoun prône la paix chez Albert Dzongang

Par Thomas Tankou (Envoyé spécial à Bahouan)_

Sa Majesté Djomo Kamga Honoré a saisi l’opportunité pour louer l’humilité de Wabo Noula’amo Dzongang Albert dans le malentendu qui l’a opposé à son chef supérieur.
En même temps qu’il a remercié son homologue Sa Majesté Dassi Nenkam Faustin de Bahouan pour son sens élevé de compréhension tout au long de la brouille.
Rappelons ici que le dénouement heureux de cet épilogue a été rendu possible par l’implication personnelle des Fô de Batoufam et Bayangam. Sans oublier la disponibilité des notables de la cour royale Bahouan, qui ont actionné tous les leviers traditionnels nécessaires à l’apaisement.
Même si les organisateurs n’ont voulu aucune coloration politique à cet événement culturel à caractère unique, nous avons aperçu aux rangs des hôtes de marque quelques membres du très influent comité des sages du Mrc/Hauts-plateaux. À l’instar du patriarche JB. Homsi et M.kengne de la commune de Bamendjou. Même l’ancien maire Rdpc, Wutbe Soh Munkam n’a pas boudé l’invitation du Sphinx de Bahouan.

Un moment de paix et d’harmonie…

L’inauguration des ouvrages traditionnels et nobiliaires à toits coniques, qui représentent des emblèmes de la richesse culturelle est un événement inédit chez les peuples des Grassfields. Cet événement, qui a rassemblé d’importantes personnalités administratives, traditionnelles et du monde des affaires, venus des quatre aires culturelles du Cameroun, a été une véritable célébration de la paix, un hymne à la cohésion sociale.

Dénouement heureux…

Lors de son allocution de circonstance, Sa Majesté Djomo Kamga Honoré a mis en lumière la résolution d’un malencontreux quiproquo ayant opposé Albert Dzongang à son chef. Cet épisode, souvent délicat dans le microcosme traditionnel, a trouvé une issue favorable grâce à l’humilité et à la sagesse des différents protagonistes.
En remerciant Sa Majesté Dassi Nenkam Faustin de Bahouan pour son sens élevé de compréhension, le Fô de Bandjoun a souligné l’importance de la réconciliation en famille dans la société camerounaise en général.

La symbolique d’un rituel…

Ce rituel ancestral, qui se déroule dans des lieux sacrés, a attiré l’attention du peuple Bahouan et de nombreux curieux. Soulignant l’importance des traditions au sein des communautés des Grassfields.

Lors de cette cérémonie, un bélier, symbole de pureté et de prospérité, a été sacrifié. L’animal ne présentant aucune infirmité a été égorgé avec soin, conformément aux rites traditionnels, avant d’être rôti à la braise.
Ce processus de préparation témoigne du respect dû à l’animal ainsi qu’à la signification profonde de ce geste.

Albert Dzongang, en tant qu’officiant principal, a joué un rôle crucial en distribuant cette communion aux convives, symbolisant l’union et la solidarité au sein de la communauté. Le partage de la viande de bélier revêt une importance particulière, car il renforce les liens sociaux et spirituels entre les participants. Dans la culture des Grassfields, ce type de sacrifice est souvent associé à des prières et méditations profondes pour la fertilité des terres, la prospérité des familles et la protection des ancêtres.

Ce rituel, bien plus qu’un simple acte de sacrifice, est une célébration de l’identité culturelle et de la continuité des traditions. Il rappelle aux membres de la communauté l’importance de leurs racines et de leur histoire, tout en favorisant un sentiment d’appartenance. La cérémonie de Bahouan, sous la houlette d’Albert Dzongang, s’affirme ainsi comme un moment fort de la vie communautaire et spirituelle des Grassfields, un témoignage vibrant de la richesse de leurs coutumes.

Le Cameroun uni dans sa diversité…

La présence de dignitaires comme le chef Biloa Effa du Centre, le chef de Sodiko dans le Littoral camerounais et Sa Majesté Tomi Nguea venu de Tonga, a témoigné de l’engagement des leaders traditionnels à promouvoir l’harmonie et la solidarité, au service de l’unité et de la cohésion nationales. Cette inauguration ne constitue pas seulement un moment festif. Il représente surtout un symbole de l’unité au sein des différentes chefferies traditionnelles du pays.

En effet, l’implication personnelle des Fô de Batoufam et Bayangam a été cruciale dans cette réconciliation. Ces leaders ont joué un rôle de médiateurs, rappelant à tous que, les valeurs traditionnelles de dialogue et de respect sont essentielles pour la résolution des conflits.

Un message en direction des théoriciens du tribalisme…

Cet événement à Bahouan n’est pas qu’une simple inauguration ; il s’agit d’un message fort pour tous les Camerounais. La capacité des chefs traditionnels à résoudre les malentendus sous l’arbre à palabres et à favoriser la paix, est un modèle à suivre. En célébrant ensemble la richesse de leur patrimoine culturel, les communautés du Cameroun montrent que l’harmonie et le respect mutuel sont les fondements d’une société prospère.

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