La sortie du vice-président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc), fait suite aux menaces à peine voilées, formulées par le Ministre de l’Administration Territoriale, à l’encontre de certains leaders de l’opposition.
Cette situation met en lumière les tensions croissantes entre le gouvernement camerounais et les partis politiques de l’opposition.
« Le rôle de l’administration est de coordonner. Pas de menacer… »
Une analyse de Thomas Tankou_____
Le Minat Paul Atanga Nji a clairement indiqué lors de sa dernière conférence de presse sa détermination à sévir contre des opposants qu’il qualifie de « véreux ». Ce discours, qui évoque une certaine forme de répression d’une autre époque, soulève des inquiétudes quant à la liberté d’expression et à la démocratie acquises au prix du sang des Camérounais. Mota réagit à ces menaces en soulignant le rôle fondamental de l’administration :
coordonner et non menacer
Appel au respect de l’opposition
Mamadou Yacoubou appelle le Minat à respecter les activités des partis de l’opposition camerounaise, affirmant que toute tentative de les restreindre constitue une violation des droits démocratiques. Sa déclaration met en exergue l’importance de l’opposition dans une démocratie saine, où chaque voix compte, y compris celles des plus vulnérables.
Critique de la politique du Minat…
Le vice-président du Mrc critique sévèrement la politique du Minat, la qualifiant de promotion du parti unique. Il dénonce l’absence de mesures concrètes pour soutenir le fonctionnement des partis politiques, se demandant ce que fait réellement le Minat à part créer des factions pro-Biya. Cette accusation soulève des questions sur l’impartialité de l’administration et son rôle dans le processus politique.
Une République sans citoyens ?
Mota pose une question essentielle : « Y a-t-il un État sans citoyen ? » Il souligne que la véritable essence d’une République réside dans la participation de tous ses citoyens, y compris ceux qui sont en désaccord avec le gouvernement. Son discours plaide pour une réévaluation du rôle de l’État et des institutions, en insistant sur le fait qu’une véritable démocratie doit inclure toutes les voix, même celles qui s’opposent au pouvoir en place.
Les propos de Mamadou Mota révèlent une profonde inquiétude face à la dérive autoritaire perçue au sein du gouvernement camerounais. Son appel à respecter les droits des partis d’opposition et à promouvoir un véritable débat démocratique est crucial dans le contexte actuel. En mettant en lumière le rôle fondamental des citoyens dans une République, il rappelle que la démocratie ne peut prospérer que si chaque voix est entendue et respectée.
La situation au Cameroun requiert une attention particulière, tant au niveau national qu’international, pour garantir que les droits civiques et politiques soient préservés, et que la démocratie soit authentiquement vécue par tous.