« En matière politique, Play-boy fonctionne comme une hydre. C’est quand on croit lui avoir déjà coupé la tête qu’on voit une autre pousser, contre toute attente. »
Sérine un inconditionnel de Fongang Play-boy, visiblement un enseignant à la retraite. En ingurgitant une dernière gorgée de bière fraîche, au nom de la fête du travail, au lieu-dit Carrefour Explosif.
Fongang Joseph Confiance n’a pas encore dit son dernier mot
Par Thomas Tankou____________
Nous sommes le 1er Mai 2025, aux environs de 17 heures. Un convoi précédé de deux motards roulant à vive allure sur la couche d’enrobé, nouvellement posée à la grande satisfaction des habitants de ce quartier qui abrite plusieurs établissements d’enseignement primaire, secondaire et universitaire.
C’est le cortège du gouverneur de la région de l’Ouest, flanqué de son état major. Tout ce gratin administratif de la région se rendait ainsi chez « Play-boy », pour une visite de courtoisie. Il se sussure que l’homme revient en force. Après quelques années de latence, il impose son retour, à l’heure où le Rdpc est presque au creux de la vague dans la région.
Chacun ici sait que Fongang avait le bras long, du vivant de son ami Belinga Eboutou, alors tout puissant Directeur du Cabinet civil de la présidence de la République. Il avait ainsi favorisé l’émergence des jeunes au sein du Rdpc, pour renouveler une classe politique vieillissante. À l’instar de l’ancien député Joseph Kankeu qui ne lui a guère retourné l’ascenseur. Pourtant, il se fourvoyait dans une ubuesque histoire de Presby, quand Fongang parrainait son entrée dans le gotha départemental du parti de la flamme.
Embrouillamini généralisé sur le plan régional…
Le nouveau Chef de la délégation permanente régionale du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) à l’Ouest Cameroun est désormais Komidor Njimoluh. Il a été officiellement installé dans ses fonctions lors d’une cérémonie grandiose qui s’est tenue à la place de fête de Bafoussam le 24 avril dernier. En présence de Jean Nkuété, le Secrétaire général du Comité central du Rdpc.
Cette nomination obéit certes à une logique d’équilibre : Celle du remplacement numérique au poste. Puisque ce diplomate remplace ainsi au poste le Sultan Ibrahim Mbombo Njoya, roi des Bamoun rappelé à Dieu.
Mais à défaut de confier ce poste à son successeur qui a encore des épaules frêles en matière politique, on se serait attendu à ce que le choix soit porté sur quelqu’un d’autre plus représentatif dans le Noun.
Dans le camp de Emmanuel Nzete, l’adjoint du Sultan au poste, on croyait dur comme fer que le vice-président du Conseil économique et social était en droit d’être confirmé au poste après y avoir passer de long mois comme intérimaire. Avec à la clé une forte implication pour redonner au Rdpc toute sa splendeur dans la région. Que nenni ! La hiérarchie du parti en a décidé autrement.
Du coup, sa position se trouve fragilisée, malgré sa proximité avec le Secrétaire général du Comité central du Rdpc.
Revenant à la nomination de Komidor, on fulmine dans la maison, sous cap. Une bonne partie de l’élite Bamoun du Rdpc qui aura tout donné pour combattre l’influence de l’Udc dans le département du Noun, grogne de colère. Ils n’ont pas encore accepté le nouveau patron du parti dans la région, même s’il tolèrent sa présence.
Ailleurs dans le département du Koung-khi, les plaies ouvertes dans le combat entre Mme le Maire, (fille de feu le patriarche Fotso Victor) et Albert Kouinche, lui aussi promu patron départemental du parti, sont encore béantes.
À l’heure où le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc), opère une percée fulgurante dans la région du Couchant, le Rdpc peine à panser ses blessures. Le combat en interne fait des vagues.
Alors que Theiller Onana, le virevoltant conseiller municipal de Monatelé tient l’homme du 6 Novembre par les couilles. Le procès intenté au Tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif, pour contester la légalité de l’équipe dirigeante du Rdpc, a été renvoyé au 8 mai prochain.
