La lutte contre la corruption prend un tournant décisif avec la récente sanction de plusieurs fonctionnaires du Ministère des Forêts et de la Faune (Minfof). À la suite de dénonciations et d’enquêtes menées par l’Inspection Générale de ce département ministériel et les services de renseignement du Secrétariat d’État à la défense.

Des fonctionnaires du Ministère des Forêts et de la Faune sanctionnés

Par Cyprien Afana______________

Quatre décisions majeures ont été prises visant à éradiquer ce fléau qui gangrène le tissu économique et social du pays.

Le Ministre Jules Doret Ndongo a reçu les résultats de ces enquêtes et a pris des mesures fermes pour traduire en justice les agents publics impliqués dans des actes de corruption. Parmi les décisions notables, le Ministre a ordonné la saisie de sept camions grumiers frauduleux de la Société Yaya Mohamadou, stationnés à Mebolassi. Cependant, le Délégué Mbongo Martin, au lieu de respecter les instructions, n’a fait conduire que deux camions à la Voirie Municipale d’Akonolinga, prétextant que les autres avaient fui.

Cette situation met en lumière la résistance au changement au sein de certaines institutions. Le 26 mai 2025, la Société Sfab a été suspendue de ses activités d’exploitation du bois, et deux agents, Mbongo Martin et Mvondo Jean Claude, ont été traduits devant le Conseil de Discipline pour leur implication dans l’exploitation forestière frauduleuse.

Les actes de corruption ne se limitent pas à des manquements administratifs. Le Chef de Poste Mvondo Jean Claude a été relevé de ses fonctions à Endom et affecté à la Délégation Régionale des Forêts de l’Adamaoua, une décision qui soulève des questions sur la gestion des ressources humaines au sein du Minfof. Le Parquet des Tribunaux de Grande Instance du Mfoundi a également donné suite à l’interpellation de Mvondo, après la découverte de transactions suspectes totalisant 36 800 000 F CFA en seulement trois mois.

Cette affaire met en exergue l’importance cruciale de la transparence et de la responsabilité au sein des institutions publiques. La corruption, souvent perçue comme un mal endémique, menace non seulement la bonne gouvernance, mais également le développement durable du pays. Les ressources naturelles, qui devraient bénéficier à tous, sont détournées par des individus peu scrupuleux au détriment de la collectivité.

Le Ministre des Forêts a clairement affirmé son engagement à lutter contre la corruption, soulignant que des mesures coercitives seront prises pour assurer le respect des lois et règlements en vigueur. La société civile et les acteurs du développement doivent se mobiliser pour soutenir ces initiatives et veiller à ce que les abus de pouvoir soient sanctionnés.

Une lutte efficace contre la corruption nécessite une collaboration étroite entre les gouvernants, les institutions judiciaires et la population. Le chemin est encore long, mais ces premières sanctions constituent un signe encourageant d’un engagement plus large en faveur d’un Cameroun plus transparent et juste.

La vigilance de la société civile et la dénonciation des actes de corruption joueront un rôle déterminant dans cette lutte. Il est impératif que chaque citoyen se sente impliqué et responsable, car c’est ensemble que nous pourrons bâtir un avenir meilleur pour notre pays.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

10 − quatre =