À mesure que le temps imparti par le calendrier pour la convocation du corps électoral s’égrènent, une certaine frilosité s’empare des thuriféraires du régime. Pourtant, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, des Camerounais sont déterminés à mettre un terme à plus de quatre décennies de pontificat de Paul Biya. Sa candidature est d’ailleurs contestée et l’affaire pendante au Tribunal.

Les signes annonciateurs d’un changement imminent

Par Thomas Tankou_____________

À l’approche de l’élection présidentielle, le climat politique au Cameroun est marqué par des bouleversements sans précédent. Les défections des alliés du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le parti au pouvoir, révèlent un mécontentement croissant face à plus de quarante années de règne de Paul Biya. La candidature de Maurice Kamto semble catalyser ce vent de changement, incitant de nombreux Camerounais à revendiquer une rupture avec le passé.

Frilosité croissante au sein du régime…

Les caciques du régime affichent une nervosité palpable. Après la démission d’Issa Tchiroma, on attend le tour de Bello Bouba d’annoncer son retrait, tandis que des sources évoquent également le départ imminent de Badjika Ahidjo, chargé de mission à la présidence. Ces départs en cascade ne sont pas isolés, mais s’inscrivent dans un mouvement plus large impliquant des organisations de la société civile, qui s’élèvent contre les injustices et les difficultés endurées par les populations.

Révolte des jeunes et des populations en général…

Au Sud Cameroun, la correspondance signée par des figures telles que Docteur Apollinaire Legrand Oko, Professeur Jean Calvin Aba’a Oyono, Marcel Ebene, Joane Christelle Mendomo, Emmanuel Fouman Nti, Narcisse Evina Nkotto, Paul Freddy Oyono et Willy Mengue et les autres met en lumière des problématiques criantes : chômage de masse, pauvreté généralisée et sous-scolarisation. Dans leur déclaration, ces leaders appellent leurs compatriotes à prendre leur destin en main, dénonçant la fausse image d’un Sud uni derrière Paul Biya, propagée par des élites fidèles au régime.

Un appel urgent à l’engagement…

Les rédacteurs de cette correspondance lancent un appel fraternel à la population du Sud, leur demandant de s’engager activement pour un changement. Ils soulignent également le marchandage des élites du Rdpc, qui exploitent la vulnérabilité des populations locales en s’accaparant terres et opportunités d’emploi.

Perspectives émergentes dans les régions…

Dans la région de l’Est, un mémorandum circulant sur les réseaux sociaux exprime le désir de tourner le dos à des décennies d’exclusion. De même, dans la région de l’Ouest, les Bamileke commencent à réaliser que soutenir un candidat de leur communauté n’est pas un crime, brisant ainsi des stéréotypes véhiculés par le pouvoir en place, aidé en celà par une élite compradore.

Un vent de changement en perspective…

Les signes sont de plus en plus clairs : le règne de Paul Biya pourrait toucher à sa fin. Les défections au sein du Rdpc, le réveil des jeunes et des populations marginalisées, ainsi que l’appel au changement résonnent comme un écho des aspirations de tout un peuple. Dans ce contexte, l’avenir politique du Cameroun semble s’orienter vers une ère nouvelle, où la voix du peuple pourrait enfin s’imposer sur celle d’un régime vieillissant.

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