À quatre mois de l’élection présidentielle prévues pour octobre 2025, le climat politique au Cameroun se détériore davantage, marqué par une fébrilité palpable au sein du régime du Rdpc.

Le ministre de l’administration territoriale interdit toute activité de Issa Tchiroma

Par Thomas Tankou____________

La ministre de l’administration territoriale vient de signer un arrêté, interdisant toute activité politique à Issa Tchiroma et à son parti, le Front pour le Salut National du Cameroun (Fsnc).

Un arrêté controversé…

L’arrêté ministériel, qui suspend toutes les activités politiques du Fsnc dans le département du Diamaré, soulève de nombreuses interrogations. En effet, cette décision n’intervient pas par hasard. Elle fait suite à l’annonce de la candidature d’Issa Tchiroma à l’élection présidentielle, ainsi qu’à la rupture de son alliance avec le Rdpc. Cette manœuvre semble être une tentative de museler une voix qui pourrait potentiellement menacer l’hégémonie du parti au pouvoir.

 » À compter de la date de signature de cet arrêté, tout contrevenant s’expose à des sanctions disciplinaires et administratives sévères . » Une intimidation qui risque d’affecter la dynamique politique dans la région de l’Extrême-nord, où les tensions sont déjà vives. Avec des alliances qui volent en éclats, une jeunesse et une société civile plus que jamais déterminées à mettre un terme à quatre décennies d’exclusion.

Une réaction à la montée des oppositions…

La fébrilité qui s’installe au sein du Rdpc et du regime en général est révélatrice d’une peur croissante face à la montée des oppositions. Issa Tchiroma, figure emblématique de la politique camerounaise, a su capitaliser sur le mécontentement populaire et la désillusion face aux promesses non tenues du gouvernement.
Sa candidature se présente comme un défi direct à l’autorité du Rdpc, et l’arrêté ministériel peut être interprété comme une réponse désespérée à cette menace.

Les observateurs politiques s’accordent à dire que ce climat d’insécurité politique pourrait exacerber les tensions dans le pays. Les acteurs de l’opposition et la société civile pourraient interpréter cette décision comme une atteinte à la démocratie, alimentant un sentiment d’injustice et de répression.

Quelles conséquences pour le Rdpc ?

La stratégie de répression pourrait avoir des conséquences imprévues pour le Rdpc. En cherchant à étouffer son allié d’hier, le régime Rdpc risque de renforcer la popularité d’Issa Tchiroma et d’autres figures de l’opposition dans cette partie du pays. Une telle dynamique pourrait engendrer un effet boule de neige, mobilisant davantage d’électeurs derrière des candidats alternatifs.

Il est crucial de surveiller l’évolution de la situation dans les semaines à venir. La réponse de l’opposition, ainsi que la réaction du peuple face à ces restrictions, pourrait redéfinir le paysage politique camerounais à l’approche des élections.

Signe des temps…

La fébrilité qui s’empare du régime Rdpc est un signe des temps. Alors que l’élection présidentielle approchent, les manœuvres de répression pourraient se retourner contre ceux qui les orchestrent. Le pays se trouve à un tournant, où chaque décision peut avoir des répercussions profondes sur l’avenir politique du Cameroun.
Les mois à venir seront décisifs, et la résistance des oppositions plurielles pourrait bien façonner un nouveau chapitre dans l’histoire politique du pays.

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