L’indépendance de la justice dans cette affaire mérite d’être saluée. Mais la célérité avec laquelle les procès concernant le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (Pcrn) et son leader, Cabral Libii, sont traitées soulève moult interrogations.

Cabral Libii gagne de nouveau le combat juridique au Tribunal de Mfou

Par Thomas Tankou____________

Alors que d’autres hommes politiques au Cameroun sont régulièrement confrontés à ce qu’il convient de qualifier de déni de justice, ou à des renvois interminables, le cas du Pcrn semble illustrer une justice à plusieurs vitesses.

Un exemple à dupliquer ailleurs…

Le conflit interne au sein du Pcrn s’est intensifié avec la récente ordonnance d’assignation en référé délivrée par le Tribunal de Mfou, brandie par Robert Kona qui se présente comme cofondateur de ce parti.
L’affaire convoquée ce mardi 22 juillet a été liquidée prestissimo.

Cette décision judiciaire comme les précédentes confirme ainsi Cabral comme le seul interlocuteur légitime du parti, mettant ainsi un terme au traquenard relativement à sa candidature à la présidentielle d’octobre prochain.

Une autre victoire judiciaire qui rehausse la côte de Libii…

Le Tribunal de Mfou a tranché en faveur de Cabral Libii, ordonnant à Robert Kona de cesser toute action au nom du Pcrn. Cette décision a des implications majeures pour la structure du parti, qui se retrouve désormais sous l’autorité incontestée de Libii.

Les intrusions du Minat…

Un autre facteur préoccupant est l’implication répétée du Ministre de l’Administration Territoriale (Minat) dans les affaires internes du Pcrn et des partis politiques en général. Ces intrusions soulèvent des craintes quant à la volonté des autorités de s’immiscer dans des conflits politiques, ce qui pourrait compromettre l’intégrité du processus démocratique au Cameroun. La situation actuelle met en lumière la nécessité d’une séparation claire entre les affaires politiques et l’autorité administrative.

Un signal fort en faveur de l’indépendance de la justice…

La victoire de Cabral Libii au Tribunal de Mfou devrait être perçue comme un signal fort en faveur de l’indépendance judiciaire. Cependant, la manière dont ces affaires sont traitées soulève des questions sur l’équité et la transparence de la justice au Cameroun. Si tous les procès étaient jugés avec la même célérité, le pays pourrait effectivement devenir un exemple en matière de justice et des droits de l’homme. Les acteurs politiques et la société civile doivent rester vigilants face aux intrusions du Minat et défendre l’intégrité du processus démocratique dans le pays.

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