La polémique en cours entourant le cas Hector Eto Fame, fils du ministre Jacques Fame Ndongo, met en lumière les inégalités criantes et les privilèges dont
bénéficient certains au sein du régime de Paul Biya.

Un parfait cumulard nommé Hector Eto Fame, le fils de son père

Par Thomas Tankou____________

Alors que le Cameroun fait face à un taux de chômage record, notamment parmi les jeunes diplômés, cette affaire soulève des questions fondamentales sur l’équité et la transparence dans la gestion des ressources humaines publiques.

Un double emploi contestable…

Le cas d’Hector Eto Fame est révélateur du clientélisme et népotisme au sein de l’administration camerounaise.
Ce dernier est recruté comme enseignant au département de droit public de l’Université de Douala. Parallèlement, il occupe la fonction d’administrateur civil, sous-préfet d’Édéa, puis affecté à Kribi.
Hector incarne une forme de favoritisme qui semble institutionnalisée au Cameroun. Ce double emploi, souvent critiqué, soulève des interrogations sur la légitimité de ses recrutements. Comment un jeune homme, dont la carrière académique est encore en cours, peut-il bénéficier de telles opportunités, alors que de nombreux autres candidats hautement qualifiés peinent à trouver un emploi ?

Une stratégie d’exclusion sélective…

La convocation récente par le Minesup de tous les enseignants en situation de double emploi semble ignorer les réalités du cas d’Hector.
En ciblant spécifiquement les enseignants issus de recrutements spéciaux, le ministre laisse entendre que certains, comme le fils d’un membre éminent du gouvernement, sont au-dessus de la mêlée. Ce traitement inégal suscite des critiques sur l’impartialité de la démarche ministérielle et fait écho à un sentiment d’impunité qui gangrène le système.

Les répercussions sur l’excellence académique…

Dans un contexte où l’excellence académique devrait primer, cette situation est perçue comme un affront par les jeunes chercheurs et étudiants. L’idée que des postes soient attribués sur la base de relations familiales plutôt que de mérite contribue à alimenter un climat de méfiance envers les institutions. Comment encourager l’engagement et la motivation des jeunes talents si les voies d’accès à la réussite sont réservées à une élite déjà établie ?

Un système à refondre entièrement…

Au-delà d’un cas isolé, la situation d’Hector Eto Fame symbolise une critique plus large du système en place. Dans un pays où les tensions sociales sont palpables et où les perspectives d’avenir semblent souvent sombres, l’exemplarité des dirigeants est plus que jamais nécessaire.
La contradiction entre le discours sur l’égalité des chances et la réalité des privilèges accordés à une minorité accentue la défiance envers les autorités.

Une problématique structurelle…

La situation d’Hector Eto Fame, loin d’être un simple incident, met en lumière une problématique structurelle au sein de l’administration camerounaise. Les privilèges dont bénéficient certains membres du régime Biya ne font que renforcer les inégalités et les frustrations au sein de la population.
Pour restaurer la crédibilité et la confiance dans les institutions, il est impératif d’adopter une approche plus transparente et équitable dans la gestion des ressources humaines. La nécessité d’une clarification rapide et publique est donc incontournable pour redonner espoir à une jeunesse en quête de justice et d’opportunités.

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