Le climat politique au sein des membres du Rdpc se détériore, à mesure que l’échéance du 12 octobre approche.

Alamine Ousmane Mey pointé du doigt, un autre ministre claque la porte

Par Ibrahim Baba Matip____________

Après le meeting raté dans le chef-lieu de la région de l’Extrême-nord, les accusations fusent de toutes parts. On cherche le bouc-émissaire.
Toujours est-il que le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril est particulièrement furieux, depuis cette déculottée dans une ville où il a créé une succursale de ses bureaux de l’Assemblée nationale.
Ce rassemblement, censé renforcer l’unité et la cohésion parmi les militantes et militants avant le lancement de la campagne a été une véritable déculottée. Elle s’est transformée en une scène de discordes publiques, révélant les fissures au sein de l’appareil d’un parti qui vacille.

Un échec qui désigne des coupables…

Au cours de cette rencontre, le directeur de cabinet de Cavaye, Boukar Abdourahim, n’a pas mâché ses mots. Il a attribué l’échec du meeting aux ministres Yaoba Abdoulaye et Alamine Ousmane Mey, les accusant d’avoir négligé les besoins de l’Extrême Nord durant les sept dernières années. Ces déclarations ont non seulement surpris l’audience, mais ont aussi mis en lumière les tensions internes déjà palpables au sein du gouvernement.

La réaction épidermique de Yaoba Abdoulaye…

Face à ces accusations, Yaoba Abdoulaye, ministre délégué auprès du ministre des Finances, a quitté la salle en claquant la porte, un geste révélateur de la profondeur des ressentiments qui règnent entre les cadors du parti. Cet incident illustre le malaise croissant au sein du régime. Mais surtout la fébrilité qui s’empare des militants depuis la démission du gouvernement de deux ministres originaires du Septentrion. La crainte est perceptible à l’approche de l’élection présidentielles d’octobre prochain.

Une coalition émergente autour de Kamto…

Dans ce contexte de tensions internes, une coalition politique se forme progressivement autour de Maurice Kamto, le leader de l’opposition camerounaise, qui a été injustement écarté de la course à la présidentielle. Cette dynamique pourrait changer la donne politique, alors que de nombreux citoyens expriment leur mécontentement face à un régime jugé de plus en plus crépusculaire.

Les divisions au sein du gouvernement de Yaoundé, exacerbées par cet incident à Maroua, pourraient bien être le signe avant-coureur de bouleversements majeurs dans le paysage politique camerounais.
L’inquiétude qui s’installe parmi les dirigeants pourrait se traduire par une perte de contrôle face à un électorat de plus en plus mobilisé et désireux de changement.

Lutte de pouvoir au sein du gouvernement…

La situation actuelle reflète non seulement des luttes de pouvoir au sein du gouvernement, mais également un mécontentement croissant parmi la population. Alors que les tensions internes risquent de compromettre la stabilité au sein de l’appareil du parti, la montée en puissance de nouvelles coalitions politiques, comme celle autour de Kamto, pourrait signaler une nouvelle ère pour le Cameroun. Les prochains jours seront décisifs pour l’avenir politique du pays, et chaque geste, chaque déclaration des acteurs en présence sera scruté de près par une opinion publique avide de changement.