La mort du président du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), en détention à Yaoundé, soulève de graves préoccupations tant sur le plan des droits humains que sur la situation politique actuelle au Cameroun.

Anicet Ekane meurt en détention, à la garnison militaire de Yaoundé

Par Thomas Tankou____________

Le Cameroun traverse depuis plusieurs mois une crise politique profonde. L’élection présidentielle de 2025 a été marquée par des accusations de fraude, des arrestations d’opposants, et une répression accrue des voix dissidentes. Anicet Ekane a été arrêté le 24 octobre pour son soutien à l’opposant Issa Tchiroma Bakary, qui continue de revendiquer sa victoire à la présidentielle du 12 octobre. Entre temps, les autorités tentent de réduire au silence toute forme de contestation.

Conditions de détention et droits humains…

La dégradation de la santé d’Anicet Ekane 38 jours après son arrestation, exacerbée par la confiscation d’équipements médicaux essentiels, jette une lumière crue sur les conditions de détention au Cameroun. Son avocat a évoqué une « privation de liberté » qui a conduit à sa mort, soulevant des questions sur le traitement réservé aux prisonniers politiques.

Le Manidem et l’appel à la mobilisation…

Le Manidem a exprimé son indignation quant aux conditions de détention de son leader. En alertant l’opinion publique sur cette situation « gravement dangereuse », le parti a également appelé à la mobilisation autour des droits de l’homme et de la démocratie. Anicet Ekane, en tant que figure majeure de la gauche nationaliste, avait un rôle critique à jouer dans cette dynamique, et sa mort pourrait galvaniser des réactions tant sur le plan national qu’international.

Les autres leaders politiques en prison…

La situation d’Anicet Ekane n’est pas unique. D’autres leaders politiques continuent de croupir dans les prisons camerounaises, victimes d’une répression systématique.

Ces arrestations renforcent la perception d’un régime autoritaire qui ne tolère pas l’opposition.

Conclusion : Un appel à la réflexion et à l’action…

La mort d’Anicet Ekane devrait servir de catalyseur pour la réflexion sur l’état actuel de la démocratie au Cameroun. Elle met en exergue l’urgence d’une réévaluation des droits humains dans le pays et de la nécessité d’un dialogue politique inclusif. Les voix d’opposition, dont celle d’Anicet Ekane, méritaient d’être entendues, et son décès soulève des questions critiques sur l’avenir démocratique du Cameroun.

Cette tragédie appelle à une solidarité accrue et à une action de la part des acteurs internationaux pour garantir que le processus démocratique soit respecté et que ceux qui cherchent à exercer leurs droits politiques ne soient pas réduits au silence.