Par Thomas Tankou______________
Dans un communiqué qui fait le tour des réseaux sociaux, le président de la Fecafoot déclare sans ambages : « Je le redis haut et fort : Moi, Samuel Eto’o Fils, je ne suis pas candidat à la présidence du Cameroun. » Et plus loin, « Cette clarification me semble nécessaire pour que cesse cette focalisation malsaine sur ma modeste personne. Elle fait souffrir ma famille, fait peur à mes amis, entrave notre projet sportif et fait peser une menace sur ma sécurité… » Avant de conclure, « …que chacun reste à la place qui est la sienne. » Allusion faite à son combat avec le Misep, même s’il ne l’a pas cité nommément.
Sera t-il compris cette fois-ci ? Bien malin qui pourra répondre à cette question. Toujours est-il que celui qui est considéré par certains irréductibles comme candidat putatif à la présidentielle encaisse des coups en dessous de la ceinture.
Cette précision vient ainsi mettre un terme à une folle rumeur qui lui attribue la prétention de se porter candidat à l’élection présidentielle au Cameroun. Ce courant de pensée est d’autant plus sérieuse qu’elle prend sa source au sein même du sérail. Tant la popularité de l’ancien capitaine des Lions indomptables du Cameroun donne des insomnies jusque dans les derniers cercles du pouvoir. Pourtant, l’enfant prodige de New-bell ne cesse de clamer son soutien indéfectible au nonagénaire du 6 novembre : « Oui, en 2018, j’ai voté pour le président Paul Biya. Et je lui conserve mon soutien indéfectible. Je l’assume… »
Si le cas Eto’o divise le sérail, cette division est davantage prononcée au sein de l’opposition camerounaise. Au Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc), principal parti de l’opposition camerounaise, les prises de position divergent.
Les opinions divergent, même au sein de l’opposition…
Pour Albert Dzongang qui se présente comme le conseiller stratégique du Pr Maurice Kamto, il invite ses amis politiques à apporter leur soutien au goleador à ce moment précis où il est livré à la vindicte populaire par les cercles de soutien de Paul Biya. « Je ne suis pas sûr que si c’est Brenda ou Junior qui était dans cette situation, Biya ne leur serait pas venu à l’aide », sérine l’ancien candidat à la présidentielle. Dzongang précise que le Mrc est un parti dont les idéaux sont adossés sur la justice. Et lorsqu’un Camerounais, fut-il adversaire du Mrc est injustement pris à parti, il doit être secouru. Pourtant, nombreux sont ceux des militants et cadres du Mrc qui pensent que Eto’o a choisi de soutenir la candidature de Paul Biya en 2018, qu’il en assume les retombées. Ce sujet divise même jusqu’au niveau de la team-management du parti de Maurice Kamto.
Une influence sans cesse grandissante…
Au sein de l’opinion nationale et internationale, l’aura de Samuel Eto’o s’agrandit à mesure qu’il reçoit des flèches. Cette influence s’étend même jusque dans le bastion électoral de Paul Biya. Ce qui fait paniquer les barrons du régime. On se rappelle encore cet impressionnant mouvement de foule lors de son déplacement à Ebolowa où il a promis la construction d’infrastructures sportives pour encadrer la jeunesse. Il a également été reçu avec les honneurs similaires à ceux qu’on accorde seulement à Paul Biya ou à Franck, dans des lamidats du Septentrion et au Sultanat Bamoun. Ça craint !
Pourtant Eto’o Fils essaie de banaliser tout ceci dans son argumentaire. «
Toujours est-il que le président de la Fecafoot souffle… le show et l’effroi !
