La montagne a accouché… d’un sourire
Par Thomas Tankou____________
Même si les deux affaires qui attendaient le président de la Fédération camerounaise de football hier dans la capitale égyptienne où siégeait une commission de discipline à cette effet n’ont pas entièrement été vidées, ses admirateurs chantent déjà Alléluia.
En effet dans le premier chef d’accusation, concernant les matchs truqués, Eto’o a été déclaré non coupable. En ce qui concerne le second, relatif au financement de 1XBET, une société spécialisée dans les jeux de hasard, les preuves ont été jugées insuffisantes et l’affaire renvoyée au 24 octobre 2024. Obligeant ainsi ceux qui avaient déjà mis le champagne au frais pour arroser son éviction de la présidence de la Fecafoot, à différer leurs ambitions.
Un intrus dans le sérail…
Coopté au départ par le régime de Yaoundé comme mascotte devant contribuer à polir son image, l’ancien capitaine des Lions indomptables du Cameroun est devenu au fil du temps le nœud du problème, au point de transmettre les Hautes instructions en lieu et place du titulaire, officiellement désigné par le prince. Après dit-on, de très hautes vérifications. Et pourtant, il y a longtemps qu’il soutient et continu de soutenir un régime crépusculaire, comme la corde soutient un pendu.
Le cas Eto’o embrasse vraiment le régime de Yaoundé. Pour preuve, le locataire d’Etoudi s’est enfermé dans un silence assourdissant depuis que la guerre des « Hautes instructions » fait des vagues. On se serait attendu à ce que, l’ancien goleador des Lions indomptables du Cameroun soit rappellé à l’ordre, après avoir transmis au ministre des sports et de l’éducation physique des Hautes instructions, relativement à la liste des membres du staff de l’équipe nationale. Pourtant il n’est même pas membre du gouvernement. Que nenni ! Les deux staffs : l’un nommé par le ministre des sports et l’autre désigné par le président de la fédé se côtoient.
Le pasteur Samuel Eto’o ressuscité à l’image du… Fils de l’homme…
Très sûr de lui quant à l’issue de son procès, Eto’o a sollicité de la CAF que les débats soient retransmis en direct. Malheureusement, les textes de l’auguste association prévoient plutôt le huis-clos dans le cas d’espèce.
Des informations difficiles à recouper ont même circulé sur la toile, qui accusent le Sgpr d’avoir siphonné les finances publiques, pour mettre des « mercenaires » aux trousses du président de la Fecafoot. Ces derniers ayant ainsi reçu, selon les mêmes sources, pour mission d’aller au Caire influencer le verdict avec des arguments sonnants et trébuchants.
Ces informations largement relayées sur la toile n’ont jusqu’à présent pas été démenties.
Entre temps à l’église Sainte Fédé de Tsinga, les ouailles attendent de pied ferme le retour triomphal du pasteur Samuel Eto’o, injustement persécuté mais qui vient ainsi de ressuscité à l’image du… Fils de l’homme.
