Ces « grandes réalisations » du Renouveau à l’Ouest
Le réseau routier au Cameroun est malade dans son ensemble. Mais le nombre de postes de péage est sans cesse croissant ces derniers temps, même avec des installations automatiques. Mais les critères de détermination de leur nombre par département demeure un serpent de mer. Évocation.
Par Chimène Etondè__
Partageons ensemble cette réflexion d’un internaute. Pour partir de Douala pour Baleveng dans le département de la Menoua par exemple il faut parcourir environ 200 kilomètres en traversant trois postes de péage. Le conducteur qui continue à Bamendou le village voisin situé à peine un kilomètre doit s’acquitter des frais de péage routier. Pour se rendre à Bangang (en allant à Bafoussam), groupement voisin situé à moins de deux kilomètres sur la bretelle Dschang/Mbouda, distante de moins de 20 kilomètres, il faut se décharger des frais de péage.
Un lancinant constat…
Sur l’étendue du triangle national, hormis le département du Moungo qui compte deux postes de péage sur un linéaire de 150 kilomètres, il n’y a que dans la région de l’Ouest qu’on trouve la plus forte concentration de péages au kilomètre carré.
Chacun sait que chaque poste de péage créé est un poste potentiel de corruption. Un exercice qui met aux prises un corrupteur et un corrompu.
Qu’ont fait les populations de l’Ouest au bon Dieu pour être autant soumis à la tentation ?
Le ministre des transports a signé le 6 septembre dernier un nouvel arrêté, créant trois postes de péage :
1.Baleveng-Bagang-Batcham-Mbouda ;
2.Galim-Bamebdjing-Foumbot ;
3.Foumban-Koupamatapit-limite Nord-ouest.
Dans l’article 2 de son arrêté, le ministre des transports précise bien que, « le présent arrêté sera enregistré puis publié en procédure d’urgence, puis inséré au journal officiel en français et en anglais. » Ainsi soit-il !
E réfléchissant à haute voix, on se pose bien la question de savoir sur quels critères les autorités se basent pour créé les postes de péage dans la République. Certains nous disent que la région de l’Ouest concentre le plus fort taux d’habitants au kilomètre carré. Il n’y a que dans cette région qu’on peut traverser quatre départements en moins d’une heure. On a parfois envie de se laisser convaincre par pareilles arguties. Mais, on se dit quand même que si le problème était celui du nombre d’habitants, chaque quartier de Douala par exemple aurait son poste de péage. Décidément, le problème est ailleurs…
