Par Thomas Tankou__________
Le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement camerounais, a effectué une sortie musclée pour apporter un singlant démenti à certaines allégations véhiculées par les réseaux sociaux et relayées par certains médias. Lui attribuant ainsi la paternité d’une note d’interdiction d’utilisation de la fameuse expression « il y avait quoi avant ? »
Pour rappel depuis la sortie du Ministre de l’habitat et du développement urbain lors de sa tournée dans le septentrion, l’expression affole la toile.
Répondant à un citoyen qui se plaignait du mauvais état de la voirie urbaine, Célestine Ketcha Courtes visiblement irritée, est sortie de ses gongs et a asséné un singlant « il y avait quoi avant ? ».
Comme pour dire que le gouvernement actuel fait assez, par rapport à ce qu’il y avait avant.
Depuis lors, agriculteurs, éleveurs, éboueurs aussi bien que des journalistes, conducteurs et autres musiciens ont pris le relais.
Le célèbre bassiste camerounais ayant pris la nationalité américaine, n’a pas loupé l’occasion d’en faire le titre d’une chanson, au grand bonheur des mélomanes. Dans le texte de ladite galette, il égrène le long chapelet d’entreprises publiques et parapubliques fermées au Cameroun depuis plus de quatre décennies que Paul Biya a entamé son pontificat presidentiel.
Selon les allégations évoquées plus haut, le porte-parole du gouvernement aurait mis en garde les Camerounais quant à l’utilisation de cette expression. Et que tout contrevenant encourait désormais la poursuite pour hostilités à la patrie, insultes à corps constitués et propagation de fausses nouvelles.
Bien qu’ayant attiré l’attention des professionnels de médias quant au respect de l’éthique professionnelle et de la déontologie journalistique. Le Mincom a tenu à préciser qu’il n’avait fait aucune sortie pour interdire l’utilisation de « IL Y AVAIT QUOI AVANT ? » dont sa collègue du gouvernement en est la théoricienne attitrée.
La cohésion gouvernementale tant vantée a du plomb dans l’aile.